Le clean tag est un moyen de communication issu du street marketing. Il est simple et rapide à mettre en place, il a d’ailleurs déjà fait ses preuves dans de grandes villes ! Vous avez déjà peut-être croisé un clean tag à Paris, par exemple. Mais comme dans toutes les campagnes publicitaires qui sortent des sentiers battus, les autorisations et interdictions peuvent être floues. Laissez-nous vous faire un topo ! ⬇️

Tout d’abord, le clean tag est-il légal ?

Oui. Le clean tag est une technique publicitaire légalement autorisée sur le territoire français. Aucune juridiction nationale n’existe à son encontre, et même si nous y retrouvons le mot “tag”, cela ne fait pas de vous un hors-la-loi.

La confusion peut facilement être émise lorsque l’on sait qu’une partie de l’art de rue, incluant les tags, est considérée comme du vandalisme et punie par la loi. Cependant, le Clean Tag publicitaire n’abîme pas le sol et ne dégrade pas le mobilier urbain. De plus, il est complètement respectueux de l’environnement.

Que faut-il savoir autour des autorisations et interdictions ?

En surface

Une chose est claire concernant le clean tag : comme toute publicité, il ne doit pas être positionné au milieu de la circulation routière. 

Selon le code de la route, ‘ Il est interdit d’apposer des placards, papillons, affiches ou marquages sur les signaux réglementaires et leurs supports ainsi que sur tous les équipements intéressant la circulation routière. Cette interdiction s’applique également sur les plantations, les trottoirs, les chaussées…” (Article L’article R 418-3).

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Maintenant, bien que juridiquement autorisé à l’échelle nationale, le clean tag doit répondre à la législation locale comme tous les supports de publicité.

 

Dans le même esprit que la législation autour de l’affichage publicitaire, le cleantag doit respecter les lois et décrets locaux définis par les mairies. Certaines villes proscrivent des démarchages publicitaires en particulier, ou des types de marquages publicitaires, au sol par exemple.

En profondeur

À la base, certaines villes comme celle de Paris auraient interdit tout marquage publicitaire au sol. Mais cela traduirait l’interdiction d’apposer ou de dessiner quoi que ce soit au sol, et sur les trottoirs appartenant à la ville. Est donc concerné l’affichage, mais aussi la craie et la peinture dans les “tempo tag”.

 

Mais qu’advient-il du nettoyage à haute pression, qui n’ajoute concrètement rien à la surface publique, bien au contraire ? On peut parler de “vide juridique” dans certains cas. Certains élus municipaux verraient le marquage en lui-même comme une dégradation, d’autres soulignent la nécessité de dégrader une surface pour constituer un marquage.

 

Et cela est bien évidemment sans compter les problématiques d’enlèvement, de nettoyage et de perméabilité. En général, toute démarche publicitaire interdite nécessite de décrocher, décoller, déplacer… Mais le clean tag ne s’enlève pas, il s’estompe seul en 7 jours au lieu de plusieurs semaines.

Les interdictions générales autour de la publicité de rue

Bien que certaines règles autour du clean tag soient floues (et “innocemment” contournées), celui-ci reste issu du marketing de rue et doit se conformer à certaines règles générales.

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Pour tout dispositif non lumineux au sol, ces zones sont interdites : Les aéroports, gares et équipements sportifs, si la publicité est visible d’une autoroute. C’est aussi le cas si la publicité est visible d’une bretelle de raccordement à une autoroute, d’une route express, d’une déviation ou d’une voie publique situées hors agglomération.

 

Il est également de coutume d’éviter les patrimoines culturels ou architecturaux protégés, les propriétés privées, les espaces naturels protégés et tout établissement administratif. 

Les risques et sanctions 

Pour toute publicité non autorisée et en cas de non-respect des règles, ce sont jusqu’à 7 500€ d’amende qui sont encourus. Cette amende appliquée autant de fois que la publicité est répétée.

 

De plus, il peut être demandé à l’entreprise identifiée de financer les frais de retrait de la publicité.

 

Elle peut surgir si la mairie n’a pas été prévenue, s’il y a eu dégradations de biens ou si le marquage a été effectué dans une zone interdite au démarchage publicitaire.

Controverse : quel avenir pour le clean tag ?

Avis mitigés par le passé

Le clean tag avait déjà été “testés” dans plusieurs villes, mais n’a pas réellement eu de succès auprès des responsables municipaux. 

 

Auparavant, cela a même coûté à la célèbre entreprise Auchan une interpellation par la ville de Lille.

Bien que justifié car la démarche a manqué d’appréciation -les clean tags ayant été placés sur les passages piétons soit dans la circulation routière- il n’y a pas eu de retombées alarmantes concernant le procédé en lui-même.

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Après tout, malgré un l’article 418-4 stipulant que l’affichage urbain ne doit pas trop solliciter l’attention des usagers, il est difficile d’évaluer les situations où cette loi s’appliquerait. Après tout, pourquoi interdire un clean tag de moins d’un mètre au sol si des affichages lumineux de 3 mètres de hauteur sont autorisés ? Comment différencier une sollicitation de l’attention acceptable d’une sollicitation abusive ? Quels sont les facteurs ?

 

Encore une fois, un flou règne autour du clean tag, mais celui-ci n’est pas interdit.

Le clean tag, plus clean que jamais

En conclusion, ce n’est pas la fin du clean tag. A différencier du tempo tag, il doit être utilisé en accord avec la législation locale comme toute forme de publicité, et est interdit dans la circulation routière. 

 

En réalité, nous constatons que le clean tag fait même partie de l’avenir.  Sain, propre, respectueux, il représente aujourd’hui un pilier du green marketing.

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