L’industrie musicale, comme tout autre secteur, doit s’adapter aux changements rapides observés au cours des dernières décennies, en matière de communication et marketing. Toutefois, le digital ne peut suffire à lui seul à promouvoir efficacement ce milieu. Voici quelques exemples d’artistes qui ont préféré se tourner vers le street-marketing pour promouvoir leurs créations.

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Une chasse au trésor musicale : la sortie de l’album de Imagine Dragons.

Le groupe mondialement connu des Imagine Dragons sort en 2015 son album Smoke + Mirrors. Pour marquer les esprits, le label Universal Music Group collabore avec l’agence parisienne de street-marketing Urban Act pour donner jour à une promotion des plus originales.

Dans la ville de Paris, une chasse au trésor grandeur nature est organisée. En effet, dans trois lieux différents de la capitale, des “affiches sonores” sont à découvrir. Chacune diffuse un titre de l’album en exclusivité, grâce à un dispositif sonore.

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A cette occasion, il était possible de gagner de nombreux lots, tels qu’une guitare ou une rencontre avec les membres du groupe. Pour participer, il fallait trouver les affiches de Tim Cantor (l’illustrateur), et prendre un selfie devant chacune d’entre elles, pour ensuite les partager sur les réseaux sociaux.

 

Cette campagne de street-marketing pour industrie musicale prend des allures d’exposition à ciel ouvert. Les chercheurs des affiches tout comme les passants méconnaissants l’opération peuvent profiter d’une expérience sonore et visuelle dans les rues de Paris.

La démarche est une belle rencontre entre le digital et l’IRL. Avec les nouveaux modes de consommation et usages de produit, l’industrie musicale a été quelque peu bouleversée par ces changements. Le succès de cette campagne qui place au centre une expérience IRL nous rappelle l’importance de cette dernière dans ce domaine particulier.

Eminem : un retour qui fait du bruit.

Une autre campagne de street-marketing à succès dans l’industrie musicale est celle réalisée pour l’album Relapse d’Eminem. L’opération réunit à nouveau le groupe Universal Music et l’agence parisienne Urban Act, pour une action marketing qui plaît.

 

Après un long silence discographique, Eminem fait son retour sur la scène musicale avec son album Relapse. Et pour faire un maximum de bruit, une campagne hors média est lancée dans tout Paris, basée sur deux dispositifs complémentaires.

Premièrement, un affichage mobile, avec un covering de voitures. Ces voitures ont circulé dans Paris, en s’arrêtant aux places fortes de la capitale pour distribuer des bonbons dans un emballage de médicament, des sortes de pilules-bonbons. La cible était principalement étudiante.

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L’autre dispositif est un clean tag grand format. Pour coller au personnage provocateur et subversif, ces tags représentaient les contours d’un cadavre après un homicide. Ces tags ont été réalisés dans les quartiers à fort trafic de Paris.

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Et l’objectif est atteint : les passants prennent le temps de remarquer et lire le tag, acceptent les bonbons pilules, et découvrent le nom du futur album du célèbre rappeur américain. Ces dispositifs émergents favorisent une grande proximité avec le public visé.

Disclosure se révèle sans faire tomber les masques.

Ici encore, cette campagne de street-marketing est l’œuvre du duo Universal Music et Urban Act. Disclosure est un groupe de Dj/producteur anglais composé de deux frères. Ils commencent à composer leurs premiers morceaux en 2010 et sont aujourd’hui propulsés sur la scène internationale grâce à leur style House innovant.

Pour la sortie de leur premier album “Settle”, les frères ont décidé de miser sur le street-marketing pour capter un maximum d’audience, et plus particulièrement sur une opération marketing de stickers électrostatiques et détournement de message publicitaire.

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En effet la pochette de leur album est une photo des frères jeunes, avec certains traits du visage repassés par un trait blanc, minimaliste. Ce dessin de visage est d’ailleurs rapidement devenu leur “marque de fabrique”, puis leur logo.

 

Cette esquisse de visage a donc été reprise sous forme de stickers électrostatiques au format A3. Ces stickers ont été appliqués sur différents visages présents dans le mobilier urbain. Ce sont ainsi les visages de Keith Harring, Will Smith, Barack Obama et bien d’autres qui ont été détournés au profit de Disclosure, ainsi que des supports vierges comme des vitrines, des portes…

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On comptabilise au total une centaine de stickers disséminés dans tout Paris. C’est une façon originale de promouvoir un album, puisque le nom du groupe n’est pas directement donné : c’est au passant d’effectuer un rapide travail de mémoire pour identifier Disclosure, ou bien au bouche-à-oreille des parisiens de faire connaître le groupe à ceux qui le méconnaissent.

Ces campagnes ont un point commun : elles sont percutantes, et engageantes. Le street marketing étant un canal de communication directe, il est important que votre premier contact avec le public soit mémorable. Faites parler votre créativité et soyez le plus original possible ! Une campagne de street-marketing qui fait le buzz est une campagne presque automatiquement réussie.

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